Jour 95 - Les utilisateurs et utilisatrices atteints de troubles cognitifs
Focus sur les déficiences cognitives.
Ce que j’ai fait :
- lire l’article Des capacités et des points bloquants variés - Cognitifs, neurologiques et troubles d’apprentissages(lien externe) du W3C (World Wide Web Consortium)
- lire l’article Cognitive Disabilities(lien externe) de WebAIM
- lire l’article Le handicap cognitif(lien externe) d’Orange
- lire la bande dessinée Déficits cognitifs(lien externe) de Ta gueule Boris
Ce que j’ai appris
Définition et types de troubles cognitifs
Les troubles cognitifs font référence à des handicaps et pathologies extrêmement diverses, il est donc difficile d’en donner une définition précise. Selon le site WebAIM :
In loose terms, a person with a cognitive disability has greater difficulty with one or more types of mental tasks than the average person.
De manière générale, une personne ayant une déficience cognitive a plus de difficultés à réaliser un ou plusieurs types de tâches mentales qu’une personne moyenne.
Le handicap cognitif n’implique pas de déficience intellectuelle mais des difficultés à mobiliser ses capacités. Il ne doit pas être confondu avec le handicap mental et le handicap psychique :
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handicap mental : selon le Guide sur le handicap mental(lien externe),
le handicap mental est la conséquence direct d’une déficience intellectuelle, causé généralement par une pathologie. Il est caractérisé par des capacités intellectuelles amoindries et bien souvent non améliorables.
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handicap psychique : le handicap psychique est associé à une pathologie psychiatrique. Selon le Guide d’accessibilité Orange,
Comme le handicap cognitif, le handicap psychique n’implique pas de déficience intellectuelle. Il est caractérisé par une alternance d’états psychiques calmes ou tendus et par des difficultés à acquérir ou à exprimer des habiletés psychosociales, avec des déficits d’attention et des difficultés à élaborer et suivre un plan d’action. Il peut donc notamment se traduire par des angoisses, des troubles cognitifs (mémorisation, attention, capacités d’organisation, d’anticipation, adaptation au contexte de la situation) et des difficultés dans la relation à autrui et la communication.
Les troubles cognitifs affectent les fonctions cognitives. Les fonctions cognitives définissent les processus cérébraux par lesquels les personnes traitent l’information, la comprennent et la transmettent. Les troubles cognitifs affectient donc différents aspects :
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la mémoire
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le raisonnement (ou fonctions exécutives)
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l’attention
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le langage
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la motricité (ou praxie)
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la perception (ou gnosie) : il s’agit des capacités de reconnaissance et d’identification sensorielles, de perception dans l’espace
Une personne souffrant de troubles cognitifs profonds aura besoin d’aide dans presque tous les aspects de sa vie quotidienne, tandis qu’une personne souffrant de troubles mineurs peut vivre quasiment normalement.
Les trois principaux types de trouble cognitif décrit dans le “Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux” sont le delirium, la démence et l’amnésie.
Les troubles cognitifs concernent des situations tellement variées qu’il est impossible d’assurer une accessibilité parfaite pour toutes et tous.
Points bloquants pour des personnes atteintes de troubles cognitifs (sur le web)
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une mise en page et un système de navigation complexes
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des phrases complexes, difficiles à lire, employant des mots peu fréquents
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de longs passages de textes, sans structure hiérarchique, sans images et sans illustrations pour compléter le contenu
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des animations que l’on ne peut pas désactiver (contenus en mouvement, son, vidéo)
Quelques solutions d’assistance (web et hors web)
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le projet TROUVE (Technologie de Recherche des Objets Usuels sur le lieu de Vie)(lien externe) : il s’agit d’un dispositif de localisation des objets pour les personne âgées souffrant de troubles cognitifs.
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l’application Timeless(lien externe) pour permettre aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer de se souvenir plus facilement de leurs proches : l’application utilise la reconnaissance faciale pour identifier les visages. Si le malade ne parvient pas à se rappeler qui est la personne en face de lui, il peut la prendre en photo pour faire apparaître son nom et le lien qu’il entretient avec elle.