Jour 75 - Accessibility is too hard
Visionnage de la vidéo Accessibility is too hard - Developer Edition : le point de vue de développeurs/développeuses et designers sur les difficulté à intégrer l’accessibilité dans leurs métiers.
Ce que j’ai fait :
- regarder la vidéo “Accessibility is too hard” - Developer Edition(lien externe) de Accessibility Talks
Ce que j’ai appris
L’accessibilité paraît difficile car c’est un sujet méconnu
Le problème central, c’est le validisme qui consiste à considérer la personne capable, sans handicap, comme étant la norme sociale. La majorité des gens ne comprend pas ce que vivent les personnes en situation de handicap et n’a pas conscience de l’impact que peuvent avoir des sites non accessibles pour ces personnes.
Marcy Sutton explique avoir vu des développeurs ouvrir les yeux sur l’accessibilité en regardant des personnes en situation de handicap essayer de naviguer sur le web et utiliser des sites internet qu’ils avaient produits. Voir quelqu’un échouer à utiliser un projet que l’on a designé ou développé peut permettre de vraiment prendre conscience que l’on exclut des personnes.
Jared Smith ajoute que ce n’est pas aux personnes en situation de handicap de mettre en oeuvre cette sensibilisation mais aux entreprises de créer une vraie culture de l’accessibilité : en faisant des tests utilisateurs ou en employant des personnes en situation de handicap par exemple.
Enfin pour Scott O’hara, si l’accessibilité est jugée difficile c’est avant tout parce que les gens ne connaissent pas ce sujet et ne s’y intéressent pas. N’importe quel sujet paraît compliqué lorsqu’on y connaît rien : le javascript, le design, l’UX, la sécurité sont aussi des sujets compliqués mais pourtant ils ne sont pas traités à la va vite à la fin d’un projet.
Beaucoup de problèmes liés à l’accessibilité peuvent être résolus simplement
Lorsqu’on parle accessibilité web, on pense à des aspects très techniques, comme ARIA. La réalité, c’est que la majorité des problèmes d’accessiblité sont avant tout liés à un non respect des standards de base du web : des images qui n’ont pas d’alternatives textuelles, l’absence de labels sur des champs de formulaires, l’absence d’identification de la langue d’un document web… ce ne sont pas des choses difficiles à mettre en oeuvre ou à comprendre. Régler ces problèmes basiques amélioreraient déjà considérablement l’utilisation du web pour les personnes en situation de handicap.
Parfois, plutôt que de s’acharner à rendre accessible un design très compliqué, proposer un design plus simple améliore l’expérience utilisateur pour tout le monde et permet de gagner du temps.
L’aspect humain peut aussi être compliqué à gérer. Parfois certaines personnes sont très hésitantes à aller vers d’autres solutions, d’autres perspectives. Elles considèrent leur projet comme leur bébé et s’accrochent à des solutions qu’elles considèrent être la seule bonne façon de faire.
No ARIA is better than Bad ARIA
Les développeurs et développeuses ont souvent recours en premier lieu à ARIA pour mettre en oeuvre l’accessibilité sur une page web. Très souvent, lorsque ces développeurs ou développeuses ne sont pas bien informés et formés, ARIA est utilisée de la mauvaise manière. Pour autant, ce n’est pas ARIA qui est mal conçu mais les développeurs et développeuses qui ne savent pas s’en servir. Mieux vaut ne pas en mettre du tout plutôt que de s’en servir mal.
Apprendre en écoutant et en partageant
On ne peut pas se mettre à la place d’une personne en situation de handicap vivent au quotidien, mais on peut tenter de comprendre ce qu’elle vit en l’écoutant : écouter et regarder des personnes en situation de handicap pour tenir compte de leurs usages dans les pratiques de développement.
Si on lit ou qu’on apprend quelque chose sur l’accessibilité, quel que soit son niveau ou son expérience, il faut le partager avec d’autres personnes : ces personnes peuvent elles aussi apprendre des choses et nous aider. Communiquer avec d’autres sur ce qu’on apprend peut être très formateur.