Jour 60 - Interactions tactiles (partie 2)
Gestion des interactions par pression ou relâchement, et par mouvement.
Ce que j’ai fait :
- lire l’article Permettre d’annuler le déclenchement des interactions(lien externe) d’Orange
- lire l’article Understanding Success Criterion 2.5.2: Pointer Cancellation des WCAG (Web Content Accessibility Guidelines)
- lire l’article Understanding Success Criterion 2.5.4: Motion Actuation des WCAG
- lire l’article Understanding Success Criterion 2.5.5: Target Size des WCAG
- lire l’article Quick test: Large touch targets de Eric Bailey
Ce que j’ai appris
Annuler le déclenchement des interactions
Critère 13.11. Dans chaque page web, les actions déclenchées au moyen d’un dispositif de pointage sur un point unique de l’écran peuvent-elles faire l’objet d’une annulation (hors cas particuliers) ?
L’objectif de ce critère est de s’assurer que les actions ne peuvent pas se déclencher accidentellement du fait d’une mauvaise gestion de l’événement déclencheur, en particulier pour les personnes ayant des déficiences visuelles, des limitations cognitives ou des déficiences motrices. Un spasme involontaire peut, par exemple, conduire à cliquer sur un bouton sans que cela ne soit souhaité.
Pour valider ce critère, on s’intéresse à différents types d’événements :
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mousedown
: le déclenchement de l’action s’effectue lorsque le dispositif de pointage est pressé ou posé sur un élément. Par exemple : un clic sur un bouton de validation -
mouseup
: le déclenchement de l’action s’effectue lorsque le dispositif de pointage est relâché ou relevé au-dessus d’un élément. Par exemple : un glisser-déposer permet de trier des cartes, l’internaute saisit une carte en cliquant, la déplace, puis l’insère dans un nouvel emplacement lorsque le pointeur est relâché.
Lorsque l’internaute appuie pour faire un clic (ou touche l’écran), l’action ne doit être déclenchée qu’au moment où l’internaute relâche la pression. Autrement dit, aucune action ne peut être entreprise tant que l’internaute n’a pas relâché le dispositif de pointage, c’est à dire à la fin de l’événement.
Il doit être possible d’abandonner une action avant qu’elle ne soit terminée. Par exemple :
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un internaute appuie sur un bouton mais change d’avis. Avec le bouton de la souris toujours enfoncé, il ou elle peut quitter la zone de clic et relâcher le dispositif de pointage. L’action ne sera donc pas exécutée.
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lors d’un glisser-déposer, l’internaute relâche le pointeur à l’extérieur de la zone de destination, ce qui a pour effet d’annuler l’action.
Il doit également être possible d’annuler une action effectuée, c’est à dire une fois qu’elle est terminée. Par exemple : lors d’un glisser-déposer, l’internaute saisit une carte en cliquant, la déplace, puis l’insère dans un nouvel emplacement. Une fenêtre de dialogue demande alors à l’internaute de confirmer ou annuler le déplacement de la carte.
Activation par le mouvement
Critère 13.12. Dans chaque page web, les fonctionnalités qui impliquent un mouvement de l’appareil ou vers l’appareil peuvent-elles être satisfaites de manière alternative (hors cas particuliers) ?
Il est désormais possible d’effectuer des actions en effectuant certains mouvements. Par exemple : la fonctionnalité “Shake” permet de secouer son smartphone pour annuler une action. C’est ce que les WCAG appellent “Motion Actuation“.
L’objectif de ce critère est d’empêcher un internaute d’effectuer involontairement une action en effectuant des mouvements de la main qu’il ou elle ne contrôle pas bien, voire pas du tout. L’internaute doit donc avoir la possibilité d’effectuer cette action d’une autre manière, par exemple en utilisant un bouton, et il ou elle doit pouvoir désactiver ce comportement.
Dans certains cas particuliers, l’activation par le mouvement est indispensable au fonctionnement d’une application ou d’un site. Par exemple : une application podomètre comptabilisant le nombre de pas effectués dans la journée.
Taille de cible
Ce critère n’est pas présent dans le RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité), car il est de niveau AAA. Néanmoins, il me semble pertinent de l’évoquer.
Les WCAG recommandent que la surface d’interaction d’un composant d’interface soit au minimum de 44 par 44 pixels.
L’objectif de ce critère est de garantir que la taille des éléments cliquables est suffisamment grande pour qu’ils soient facilement activables, et ce même si l’internaute utilise par exemple un smartphone de petite taille ou que ses mouvements sont limités. Pour les personnes utilisant des dispositifs de pointage particuliers, il est difficile d’obtenir un mouvement précis et une cible plus grande les aidera à déclencher l’action souhaitée.
Dans certains cas particuliers, cette recommandation peut ne pas être appliquée :
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si l’élément interactif peut être activé par un autre élément de taille acceptable sur la même page
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si l’élément interactif est affiché en ligne dans un bloc de texte, par exemple dans le cas d’un lien
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si la taille de l’élément interactif est contrôlée par l’agent utilisateur, par exemple le navigateur
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si l’élément interactif a un design dont la présentation nécessite une certaine taille ou forme, par exemple les checkboxes ou boutons radio
Il est également recommandé d’espacer les différents éléments interactifs, pour empêcher les gens de cliquer ou de toucher accidentellement le mauvais.