Jour 51 - #100daysofa11y, 51 jours plus tard
En ce 51e jour de challenge, un billet un peu spécial sous forme de bilan de mi-parcours pour prendre le temps de se retourner sur ce qui a été fait. Il s’agit surtout de réflexions personnelles sur mon organisation, mon ressenti et mes attentes.
Aux origines du challenge #100daysofa11y
Tout commence à la fin du mois d’octobre 2019. Nous nous trouvons dans les derniers jours d’Inktober, un défi à consistant à réaliser pendant tout le mois d’octobre un dessin par jour en fonction d’une liste de thèmes officielle ou de ses propres envies. Après trois années où je n’avais jamais réussi à finir, je parviens au terme de ce défi avec mes 31 dessins (plus ou moins réussis), la fierté d’avoir tenu jusqu’au bout et une belle courbe de progression dans la réalisation de mes personnages.
A peu près au même moment je cherche un moyen de me former en accessibilité web. L’idée me trottait dans la tête depuis plusieurs mois et semblait être une suite logique après avoir passé la certification Opquast. Au gré de mes recherches, je retombe par hasard sur les challenges #100DaysOfCode(lien externe) et #dailycssimages(lien externe), fonctionnant sur le même principe que Inktober mais cette fois-ci appliqués au code. J’avais moi-même commencé le challenge #dailycssimages il y a quelques années et finalement abandonné au bout de quelques jours. Cette fois, forte de ma réussite sur Inktober, je me dis que me lancer un challenge du même genre sur le sujet de l’accessibilité pourrait finalement être la solution pour me former, à un rythme régulier et dans un temps limité.
Malheureusement, il n’existe pas comme je l’espérais un challenge #100DaysOfCode version accessibilité. En revanche, je tombe sur le blog 100 Days of A11y(lien externe) de Amy Carney. Pendant 100 jours, cette “web devdesigner”, comme elle se désigne elle même sur son profil Twitter(lien externe), a consigné son apprentissage de l’accessibilité web dans l’optique de passer un examen d’expert accessibilité. Amy Carney écrit dans la présentation de son blog :
My hope is that you will learn from my journey, and maybe even start your own journey in making the web more accessible for all.
Il ne m’en faut alors pas beaucoup plus pour me convaincre. Après avoir feuilleté plusieurs articles du blog d’Amy, je cherche un moyen de publier rapidement et facilement, sans avoir à me compliquer la vie avec un CMS (Content Management System) type Wordrpess. Je tombe alors sur le template jekyll-now de Barry Clark(lien externe), se basant sur le générateur de site statique Jekyll et la publication de pages Github. Sa mise en place et son utilisation très simples correspondant parfaitement à mon besoin, je mets en ligne ce blog le 2 novembre et je me lance dès le lendemain dans l’écriture de mon premier article #100daysofa11y. La machine était lancée.
Expectation vs. reality
Me voici aujourd’hui à la moitié de ce challenge. Plusieurs réflexions me viennent à l’esprit après ces 51 jours et je souhaitais vous les partager, vous qui me suivez peut-être ou souhaiteriez vous lancer aussi dans ce challenge.
Tout d’abord, 100 jours… c’est long ! Oui cela peut paraître évident, mais je n’en avais pas réellement pris la mesure en me lançant dans ce défi. Cela représente plus de 3 mois sans interruption, à raison de 3h environ (parfois plus) passées chaque jour sur un article. Les plus pointilleux·ses noteront d’ailleurs qu’entre le 3 novembre et aujourd’hui, il s’est écoulé en réalité 57 jours et non pas 51. Si l’on enlève les 2 jours de pause que je me suis octroyé pour Noël, il ne reste que 4 jours où je n’ai pas réussi à poster un article. Le bilan est donc, à mon sens, plutôt positif.
Au fil des semaines, j’ai réussi à prendre mon rythme et mettre en place ma routine (recherche, prise de notes, écriture puis relecture). Bien sûr, il y a des jours où il est difficile de garder cette discipline, soit parce que l’on a du mal à se motiver ou parce que des contraintes dans l’organisation de la journée font que l’on se retrouve à 23h le soir, sans même avoir d’idée précise du sujet que l’on va traiter (oui, voilà la raison pour laquelle mes publications se font souvent autour de 2h du matin). Mais je parviens toujours, à un moment ou à un autre de la journée, à me poser et à écrire. Ces quelques heures sont un temps que je prends entièrement pour moi, dans ma bulle, au calme, souvent lorsque tout le monde est déjà couché. Alors oui il s’agit d’un défi long à tenir dans la durée, parfois contraignant et source d’inquiétude (“Jamais je n’arriverai à tenir 100 jours, c’est beaucoup trop long !”), mais le sentiment du travail accompli et ce que j’apprends compensent largement cela.
Ecrire et produire quotidiennement quelque chose est aussi un vrai petit plaisir. Tenir un blog était un objectif récurrent au cours de ces dernières années et ce challenge accessibilité est l’occasion de me lancer enfin. Mes articles consistent principalement en une compilation de différentes sources, un peu à la manière d’un carnet de notes ou d’un journal de bord, dans lequel je consigne méticuleusement tout ce que j’apprends. J’y retrouve le même plaisir que de griffoner dans mes carnets papier. Le seul inconvénient est ce format “compilation-résumé” qui peut parfois être frustrant et répétitif. L’un des articles que j’ai préférés écrire jusqu’à présent se trouve être Liens et nouvelle fenêtre - Réflexion personnelle au sujet de l’ouverture de nouvelles fenêtres pour des liens externes, car il s’agit justement d’un billet où je donnais mon avis et où je parlais de ma propre expérience, ce qui n’est pas le cas la plupart du temps. Malheureusement ce genre d’articles est aussi plus long à produire et je n’ai pas toujours le temps de le faire.
Enfin, la grosse (et très heureuse) surprise a été de voir que des gens s’intéressent à ce blog. Je ne m’y attendais pas du tout et c’est vraiment très chouette d’avoir un retour sur son travail, de recevoir des conseils et des encouragements. Les mises en ligne d’articles étaient particulièrement stressantes durant les premiers jours de ce challenge car je n’avais jusque là jamais osé m’exprimer de cette manière sur le web. Le sentiment de manquer de légitimité (coucou le syndrôme de l’imposteur), de répéter des choses qui ont déjà été dites et de ne rien apporter de neuf est toujours présent, mais je prends confiance en moi petit à petit. Et clairement votre soutien y est pour beaucoup, alors un grand grand merci à vous !
On continue, on ne lâche rien
Il me reste 49 jours pour terminer ce challenge, ce qui devrait me mener jusqu’à la mi-février environ. Mon objectif est de m’organiser un peu mieux au niveau du choix des articles à traiter et de mon emploi du temps. J’ai pris le temps, contrairement aux 50 jours précédents, de rédiger une liste détaillée des prochains sujets et thèmes que je vais développer. J’ai également l’espoir un peu fou d’écrire les articles le matin plutôt que le soir (ne riez pas, je vous vois) afin d’éviter la rédaction angoissée et précipitée à 23h.
Outre les articles techniques, j’aimerais aussi me pencher sur des sujets plus généraux autour de l’accessibilité web, voire de l’accessibilité tout court (plusieurs idées sont déjà consignées dans ma fameuse liste détaillée).
J’aimerais enfin trouver un moyen de mettre un peu plus en pratique les sujets que je traite afin de pas tout oublier une fois l’article rédigé. Là encore j’ai quelques idées que je vais tâcher de mettre en oeuvre en janvier et février.
J’espère donc vous retrouver dans 49 jours, même blog, même heure, pour faire cette fois le bilan des 100 jours.